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PROJET

Concrétiser THE GREAT FIRE 2016, ce haut-relief indépendant en plâtre céramique de 300/170/22 cm, modelé à partir d'emballages en polystyrène collectés sur le tarmac nancéien lors des « dérives urbaines » de Ari Hug.

Un nécromancien qui enlumine l'immaculé puzzle d'un récit prédictif en cours de réalisation. 

En complément, éditer son livre d'art à 357 exemplaires commémoratifs du Great Fire of London 1666.

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Œuvre et ouvrage à présenter en galerie.

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PROPOSITION

La mise en œuvre de ce projet en appelle à votre favorable acquisition de 380 pièces numérotées, provenant d'une série limitée de vingt maquettes (1/5ème) de l’œuvre. Tirages en plâtre céramique accompagnés d'un certificat d'authenticité et adressés dans leur coffret bois. La maquette n°VI sera proposée dans son intégralité au tarif de 2 016€, les dix-neuf autres verront leurs tirages dispersés au tarif unitaire de 66€.

En complément, réédition du catalogue originel de 2016 à 350 exemplaires commémoratifs de l'incendie en cette année ; livret bilingue de 40 pages A4 à l'italienne au tarif de 16€.

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Les maquettes seront coulées à l'atelier déodatien de Ari Hug, l’œuvre chez Wereystenger à Strasbourg, et les éditions imprimées chez l'Ormont à Saint-Dié-des-Vosges ; pour une livraison des tirages et livrets en Septembre 2024, mois de l'incendie, et une exposition ultérieure de l’œuvre et de son ouvrage.

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ŒUVRE

The Great Fire est composé de dix-neuf tirages (vingt glyphes) modelés à partir de contenants en polystyrène triés selon leurs qualités plastiques, c’est-à-dire, la possibilité pour l’artiste d’y signifier un visage, un bâtiment, un symbole...

L’assemblage et le maquillage s’organisent de la même manière, selon un événement passé, à venir, une histoire, un lieu à décrire… ou toute autre intuition de l’artiste qui fait sens.

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En premier lieu, et à la suite d'un séjour londonien, vingt reliefs précédemment extraits de la réserve s'organisent façon puzzle, par analogie avec certains bâtiments, personnages et symboles londoniens.

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En second lieu, un pressentiment eschatologique & apocalyptique lycéen, attisé par les « subprimes », dépeint The Great Fire 2016 en correspondance avec le Grand Feu de Londres de 1666 qui se rappelle à notre époque troublée et devient l’unité fondamentale de cette œuvre qu'englobe l’unicité de sa révélation.

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« Il faut que la pierre sente. » D. Diderot 

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Au jeu du puzzle, un agrégat embrouillé s'assemble pour figurer l'image sur l'emballage ; de la même manière, ces selles de la cité, éparpillés sur ses trottoirs, en véhiculent les valeurs qui se révéleront couleurs. Notre poète-balayeur assemble ces restes d’un Ogre sur une carte, en extrait une essence et subodore l'image sur la boîte : la couleur jaunâtre que va revêtir la cité. 

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Ces agrégats deviennent agglomération, ses selles muent en Sel.

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Ici, vingt carcasses préfigurent le XXIe : celui qui m'a accroché, alors collégien, au tableau ; le même qui s'accrochera à la galerie tout en ayant lieu en dehors en tant que 21e coulée : une ardente œuvre de chair qui met en lumière l'embrasement qui nous réchauffera demain.

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« C'est toujours par les plus grandes convulsions que s'annoncent les plus grandes restaurations de l'histoire. » G. Bernanose

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Great Britain, Great Fire & Great Reset à la fois, ce Grand Œuvre s'imprima en 3D (1/5ème) au centre européen des arts verriers de Vannes-le-Châtel avant de modeler une mantique en plâtre qui prévient celui qui voulut me consommer 30 ans auparavant qu'il se consumera.

 

Depuis cette coulée j'en ai suivi le récit à la lettre, les événements aussi, l'incendie de 1666 qui monta de la City depuis la boulangerie Farriner s'est propagé ; la Bête et la diète arrivent dixit le griffon, j'ai déjà quitté le Zoo et traversé l'ouvrage pour rejoindre l'esprit de Jean au Design museum, afin d'y bâtir un nouveau foyer.

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« L'art des signes apprend seulement à porter la lumière plus loin. » B. de Condillac

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ORIGINE

-Alors collégien, captivé par l'écriture : ce désordre ordonné sur la page d'où me surgissent des visages, des animaux, de la vie ; le début de l'Histoire et de celle-ci : je me fais copiste.

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-Alors lycéen, sidéré en ce cours d'histoire : vingt-et-une lettres de craie qui ont mis le feu aux poudres, un oxymore figure au tableau noir des saintes écritures de l'école catholique : Société de consommation, autrement dit, faire du lard pour faire société... jusqu'au carnage selon moi ; un glissement s'effectue : je me fais « Être-jeté ».

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-Alors étudiant en école d'art et lauréat du prix Vitra dans la section luminaire, j'ai pu participer au workshop de Boisbuchet animé par le couple de designers new-yorkais Laurene & Constantin Boym ; le souvenir comme thème, à l'origine de leur collection Buildings of Disaster : pâte à modeler, empreintes et moulages furent mes outils de création : je me fais plâtrier.

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-Alors artisan, j'ai éclairé cette Ahité des choses, cette acidité spéciale comme nature impressionnable dans une production design en créant, en 2005, les éditions Ugarit qui s'éteignirent en 2017 : je me suis éclairé.

 

« Il résout le monde en même temps que lui-même. » G. Simondon

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ARI HUG : situationniste apatride, généalogiste sans titre et plâtrier exégète ; un nécromancien trois fois mort-né : comme scribe en 1986, alors lycéen en 1990 et plâtrier en 1999, avant de naître en 2016 au cri de « Fire ! Fire ! ».

THE GREAT FIRE : éther situationniste, quintessence de Quatre-Temps, pierre humide et philosophale du devenir ; ce jeu de patience analogique emplâtre un mensonge de craie tout en bétonnant le vrai.

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Ma Terre remonta là, le Feu jaillit là-bas, l'Eau modela plus loin, l'Air du temps régna céans : l'Amitié les rassembla ici.

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La réalité n'y est pas figée, alors que ma terre s’aère et que le feu se liquéfie, le masculin Soufre inonde le féminin Mercure. Tous deux mettent au jour, à l'inframince de leur peau, un principe de vie, une enluminure ignifugée comme principe Sel qui fixe et proclame une réalité future : celle d'un incendie à venir et désormais en cours.

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« Le réel doit être fictionné pour être pensé. » J. Rancière

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DE L'ART

Hiéroglyphe du consumérisme, l’emballage polystyrène véhicule plus qu’un produit d’ordinaire technique : un fétiche. Ce divinisé focalise l’attention de la majorité au détriment de cet immaculé idéogramme, qu’une imagination et une spontanéité enfantines, empreintes d’équité, sauront lire. 

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« C’est précisément pourquoi il est si difficile de trouver le lapis : il est exilis, vil, insignifiant, il se trouve jeté à la rue. » C. G. Jung 

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Durant cette primo lecture, notre utopiste a le double pouvoir d’élever ce qui est petit tout en rabaissant ce qui semblait grand. Ainsi balance Ari Hug le funambule, poursuivant son individuation, il couronne le vil et tamise le noble pour l'équilibre des humeurs ; se résolvant lui-même, il résout le monde, au surplus, en propose déjà le suivant.

 

Par un fertile lessivage, l'immaculé plâtre blanchit la vile matrice de tous préjugés, vierge aux yeux de Ari, elle s’imprègne de cet élégant fluide séminal qui fait du plombé un or blanc : une épave purifiée, une cité maculée, entre-deux : un avenir clamé.

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Des matériaux déchus, gratuits, accessibles à tous, désormais vêtus d'une cape du sensible nous rappellent que l'imagination est la Reine des facultés, que le monde imaginal est celui de la vérité et que la négation de la négation est salvatrice.

« Il chargeait sa table de mets non achetés. » Virgile

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Ici, la Great Britain, personnifiée en sa capitale comme ville-monde, mère d’une révolution industrielle et aïeule d’une vive société de consommation attise par cette diabolique crémation l’avènement de la Bête, sans se douter qu'elle fait germer celui d'une catherinette entêtée prête à en découdre d'avec ce cornu. 

Le pouvoir a bien fermé la porte à ses administrés ; le griffon, concierge de l’or, a bien été élu : une vingtaine après septembre une meute emmanche et blondit l’avenue... La fin de l’histoire, c’est l’histoire comprise, fin de l’histoire subie, début de l’histoire conçue. 

Apollon s’affaire à liquider notre Verbe pour du toc, envoyant du même coup son demi-frère Dionysos à Pôle emploi : on n’attend pas Fernand, les outils sont à portée de la main, on déclare la wahr bildung : l'authentique culture, celle qui naît quand Apollon éclaire notre humanité dionysiaque pour l'art & la vertu. Ce juste milieu entre deux excès : entre passion & raison, lumières & romantisme, capitalisme & communisme… : Ordo ft. Chaos !

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L’avenir sera [esthétique] sinon étique.

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Cette œuvre de chair promet l’arkhè, un commencement qui commandera celui qui se préoccupe, s’incline et joue, avec le moins de mouvement, de bruit et de roue que possible. De l’argile et un calame du temps de Sumer, une feuille et un stylo de mon temps, de la poudre et de l’eau pour Ari ; pour le Tout, dans le rien, il noûs faut mourir d’effroi pour n’être vraiment !

 

« Le langage comme encre qui fait couler la Pierre et les titans. » A. H.


C’est la partie immergée de la glace qui l’a fait sombrer puisque sous la surface, c'est donc l'invisible qui fit disparaître ce titan. C'est un combat éthéré qui engloutira l'Ogre, un duel télémakos à la manière d' Artémis, la déesse du milieu. C'est notre part insoupçonnée du cornu qui l'anéantira, ce vide comblé par la rougeoyante Cati comme puzzle s'achevant par amour de la Vérité, celle qui affranchit.

 

« Rien n'est plus économique que la vérité. » A. Cloots

 

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